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© Archives historiques du diocèse d’Avignon
Introduction
La commission populaire d’Orange, en 44 séances entre mai et juillet 1794, envoya à l’échafaud 332 victimes. Parmi ces hommes et femmes de toutes conditions et origines, 36 prêtres, 32 religieuses dont 16 ursulines venues de différents couvents, 13 sacramentines de Bollène, 2 cisterciennes du monastère d’Avignon, 1 bénédictine du monastère de Caderousse. Vingt-neuf d’entre-elles étaient soit originaires de Bollène, soit y avaient été religieuses.
Au sortir de la Révolution française, avec le Concordat de 1801 par lequel Napoléon compte aussi sur la ferveur religieuse pour reconstruire un pays blessé, dans le diocèse d’Avignon, parmi les maisons qui ont donné des martyres, seul le monastère du Saint-Sacrement de Bollène est rétabli, réunissant des sacramentines qui avaient survécu aux troubles révolutionnaires et d’anciennes ursulines congrégées.
Parmi ces moniales, une figure se détache, celle de la Révérende Mère de la Fare. Elle fut la dernière supérieure du monastère de Bollène à la Révolution, et celle qui y rétablit la vie monastique, puis fonda les monastères d’Avignon et de Carpentras. Or, le souvenir de « nos chères sœurs » est demeuré très présent et vivant dans ces communautés, comme un précieux héritage, un exemple lumineux de fidélité, un soutien de la régularité de la vie religieuse, un témoignage héroïque de vie chrétienne.
Alors que nous fêterons en mai 2025 le centenaire de la béatification des 32 religieuses martyres d’Orange, je voudrais rédiger une chronique de cette béatification, à travers les souvenirs, documents et témoignages des moniales sacramentines notamment dans leurs monastères de Bollène, Avignon et Carpentras.
Voici les liens des chroniques sur le site des archives du diocèse d'Avignon :